peupliers à St André

Les peupliers d’un terrain près du château de Saint André viennent tout juste d’être abattus par une coupe à blanc. Une demande a bien été déposée en bonne et due forme auprès de la mairie de Limonest, sous la forme d’une Déclaration Préalable ; elle fut signée et acceptée.
Si tout est bien légal, Roch’nature n’est pas complètement en accord avec ce type de gestion. Peut vraiment mieux faire…

Mais est-ce acceptable ?
Arbres d’exploitation, ces peupliers ont été plantés il y a environ 30 ans. Aujourd’hui ils sont prêts à être récoltés ; c’est la procédure classique. Ces peupliers hybrides « interaméricains » (Populus euramericana) poussent très vite et ne vivent pas plus de cinquante ans. Leur bois homogène de faible densité, séchant vite, est utilisé pour fabriquer de la pâte à papier, des panneaux de fibres et de particules, des cagettes et des caisses, des allumettes, des éléments de charpente, de la menuiserie légère.

Heureusement, il est prévu de procéder à une replantation sur ces parcelles. En effet, cette zone est en EBC, Espace Boisé Classé, et ne peut donc pas être destinée à autre chose que de la forêt…
L’association Roch’nature est néanmoins intervenue pour repousser cette coupe à la fin août ou début septembre pour permettre au loriot d’Europe, nicheur dans ce lieu, de mener à terme sa couvée.

La demande a été acceptée !     

loriot
loriot

Le loriot, migrateur africain protégé, est extrêmement difficile à observer, car il vit au sommet des arbres les plus hauts. Son chant caractéristique permet de le localiser.
L’année prochaine pourra-t-il retrouver dans le vallon un site propice à sa reproduction ?

Ce type de coupe forestière radicale est-il acceptable ?
L’avis de Roch’nature est nuancé sur ce type d’intervention. En effet les coupes à blanc sont plutôt négatives, véritables traumatismes pour la biodiversité, bien que la nature reprenne vite ses droits.
Une meilleure solution serait une gestion de type « forêt jardinée » avec des coupes ciblées permettant des âges d’arbres différents, accompagnée d’un label durable PEFC. Mais ce type d’entretien est possible pour des surfaces relativement importantes. Ici dans le vallon de Rochecardon et les Monts d’Or, les parcelles sont privées et de petites surfaces et les entreprises forestières auraient du mal à rentabiliser leurs interventions.

Que faire ?
Une solution serait de regrouper les propriétaires de forêts pour une mutualisation des moyens d’exploitation. Nous avions déjà tenté, en 2018, de proposer une autre gestion avec un dossier technique à l’appui. Il avait été réalisé en 2018 par un groupe d’étudiants en master 2 de l’université de Lyon I dont l’association Roch’nature est tutrice. Il n’a pas eu les échos espérés auprès des élus.

Ne désespérons pas et continuons cette action.