La nouvelle étude réalisée par des étudiantes en master 2 de l’Université Lyon 1 nous a été présentée en février 2023. Depuis 2017, chaque année une équipe d’étudiants (tes) présente un exposé sur l’état de santé de ces ruisseaux et les pistes d’actions pour leur restauration. Cette année encore, le résultat n’est guère brillant, l’état du ruisseau est toujours aussi médiocre et dégradé, il mériterait mieux…
Même si cela n’est pas satisfaisant, la situation ne semble pas empirer…
Les ruisseaux de Saint André et de Rochecardon
Nous avions choisi, en 2017, le ruisseau de Saint André comme référence, pensant qu’il serait de meilleure qualité. il nous semblait moins concerné par la pollution urbaine.. nous avons eu la mauvaise surprise de constater une conductivité trop élevée dans ces deux cours d’eau. Cette conductivité mesure la quantité d’ions ou disons, pour mieux comprendre, une certaine « salinité ». Elle est ainsi plus du double d’un ruisseau qui serait en parfait état. Mais « C’est le cas, la norme de tous les ruisseaux périurbains, de la métropole lyonnaise, ce n’est donc pas si préoccupant », nous avait affirmé le service eau du Grand Lyon lors d’une rencontre sur le terrain en septembre 2022.
Des animaux dans le ruisseau?
Malheureusement la faune est particulièrement impactée, notamment les invertébrés qui ont été étudiés cette année par un groupe de trois étudiantes. En effet, la présence et l’abondance des « ordres » et « genres » des arthropodes aquatiques donne la note de qualité (on va rarement au niveau de l’espèce); cette dernière semble se stabiliser à une note « moyenne ». La prochaine étape sera-t-elle « médiocre »? La présence de certaines espèces comme les éphémères du genre des limnephilidae est un bon signe, comme le spécimen ici représenté.
Mesures et interprétations
Certains groupes d’animaux sont plus ou moins sensibles à tel ou tel polluant ; ainsi, sans analyses chimiques très coûteuses on arrive à déterminer quels sont les polluants les plus probables. Cette étude 2022/2023 a conclu à la présence de pesticides, d’hydrocarbures et de matière organique trop abondants dans nos deux ruisseaux forestiers.
Les protocoles sont ceux de l’IBGN -DCE (Indice Biologique Global Normalisé compatible avec la Directive Cadre de l’Eau) est une mesure normalisée au niveau européen. Cette mesure normalisée au niveau européen est complétée par un indice I2M2 (Indice Invertébré Multi Métrique).
Quelles sont les causes?
De toute évidence, la première cause de cette dégradation est l’urbanisation bordant le vallon, aux conséquences environnementales non maîtrisées . Le déficit d’assainissement des quartiers de Saint André, du David et de la Plancha est bien connu! Les réseaux d’eaux usées individuels et collectifs sont saturés de manière générale sur toutes nos communes dont la population augmente, ce qui était prévisible.
Nous espérons beaucoup de la politique environnementale du Grand Lyon pour la mise en place d’un assainissement efficace et à long terme sur tout le territoire de la métropole. Le bassin versant du Rochecardon doit-être l’objet d’une politique de restauration avec un budget permettant des actions concrètes. D’autres ruisseaux, selon nous de moindre valeur écologique ont été choisis dans les années passées … Sur quels critères?
AFFAIRE A SUIVRE! …